Jacey se sait condamnée. Cette jeune femme a développé depuis quelques années des symptômes inquiétants. Aucun médecin ne parvient à comprendre sa maladie, et pourtant, tous lui promettent une fin de vie prématurée. Alors qu’elle quitte l’orphelinat où elle a grandit, elle n’a qu’une idée en tete : atteindre la forêt Gairloch, ce mystérieux endroit qui hante chacun de ses rêves, nuits après nuits. Bien que ses crises soient de plus en plus violentes, elle parvient à rejoindre la petite bourgade. Stupeur, tout le monde semble déjà la connaitre ! Parviendra t-elle a lever le voile sur les secrets de son passé ?
Que j’ai aimé cette histoire ! Il s’agit ici d’un récit à double temporalité : Jacey et un mystérieux ami vont naviguer entre présent et passé. Leurs souvenirs vont être levés, chaque nuit en dormant côte à côte. Des rêves d’une réalité surprenante, qui vont les faire passer par toutes les émotions ! L’histoire est merveilleusement bien construite, l’autrice prend plaisir à balader le lecteur où elle l’entend, faire naître le chaud puis le froid, et j’ai adoré ça !!!!
Marine Kelada nous emmène en Écosse et nous propose de revisiter deux légendes ancestrales : celle du Ghillie Dhu & celle du fameux Fairy Flag. Cette dernière est particulièrement émouvante et m’a arraché les larmes. Elle s’intègre divinement dans l’histoire. Le lecteur se retrouve plongé au cœur des conflits claniques écossais, l’autrice parvenant, avec brio, à nous embarquer dans l’ambiance de ce monde fantastique, emprunt d’une magie oubliée.
Impossible de ne pas s’attacher aux deux personnages principaux : tous les deux en quête de leur passé, ce sont deux âmes solitaires et perdues. Puis, au fil du récit, une douce et puissante connexion va naître entre eux. Une confiance mutuelle semble s’être installée, indéfectible. Mais les apparemment sont parfois trompeuses… Secrets, trahisons, magie, monde clanique : un roman parfaitement maitrisé, et une autrice que j’aurai plaisir à suivre à présent. Merci BOD pour l’envoi du roman, une vraie pépite.