Bonjour a tous ! Je vous retrouve aujourd’hui pour vous parlez d’un roman qui sortira en librairie le 4 septembre (oulalala, oui oui, je vous présente une avant-première ! 🤘). J’avais une île, premier roman de Lorenza Pieri, est publié aux éditions Preludes.
Résumé
Une île minuscule, au large de la Toscane. C’est là que naissent Caterina et Teresa, deux sœurs, dans les années soixante-dix.
Dans cette famille insulaire, les caractères sont bien trempés, à commencer par Elena, leur mère, que l’on surnomme « La Rouge » pour sa chevelure flamboyante, mais surtout pour ses idées politiques. Vittorio, leur père, éternel Hédoniste, mène son existence comme bon lui semble, tandis que Nonnalina, leur grand-mère, traverse la vie avec une force résignée, héritage de la guerre qui a bouleversé son passé.
Différentes mais complémentaires, Caterina, l’aînée, subjugue et domine Teresa, qui, pour trouver sa place, devra apprendre à se détacher de sa terre comme de sa famille. Lorsque arrive l’âge adulte, et le temps des décisions, saura-t-elle apprivoiser la nostalgie de son enfance pour se construire un avenir ?
Mon avis
Giglio. Une petite île italienne calme où il fait bon vivre. C’est ici que viennent au monde Caterina et sa sœur Teresa, filles d’Elena l’aubergiste du village au caractère bien trempée et Vittorio le vétérinaire du coin. Sur fond de saga familiale, l’auteure nous embarque dans un récit initiatique où l’on va suivre le parcours de vie de Caterina, de son enfance à l’âge adulte. Une première (longue) partie nous emmène aux côtés de la jeune fille, vivant une enfance heureuse sur cette île paradisiaque, jouissant d’une naïve liberté propre à son âge. Ce monde de délices sera bientôt entaché de plusieurs événements familiaux, qui feront que peu à peu, Caterina changera son regard sur son île idyllique…. En cela ce roman m’a beaucoup touchée, moi qui suit également très attachée à ma région natale, et qui rêve (un peu trop) souvent s’y retourner vivre… je me souviens comme Caterina et sa sœur, de mes plus jeunes années à la campagne, complètement insouciantes, où tout me paraissait simple. En grandissant, j’ai éprouvé le besoin de m’affranchir de mes racines, tout comme Caterina.
L’auteure a parsemé le récit d’une multitude d’anecdotes historiques, on sent le poids du régime sur le peuple italien (à partir des années 1976). J’ai tout d’abord eu un peu peur que ce côté « historique » prenne trop de place dans ce roman, mais ces détails s’estompent au fil des pages, une fois que le contexte est posé. Le sujet politique demeure très important tout au long de la lecture, la famille que nous suivons étant farouchement engagée contre certaines décisions du gouvernement. J’ai beaucoup aimé ce roman, à l’écriture fluide, qui m’a complètement transporté dans ses paysages insulaires. Un univers très différent de ceux de mes lectures habituelles, qui m’a fait l’effet d’une parenthèse apaisante et puissante à la fois. Un livre sur les relations familiales, sur la puissance de celles-ci, sur la façon dont elles nous marquent à vie. Je le recommande.