Entretien avec une autrice #1 : Coline GATEL

Bonjour Coline !


Merci d’avoir accepté de participer à cette petite interview ! J’ai beaucoup aimé vos deux derniers romans. Parlons un peu de cela ! Mais avant, Pouvez vous vous présenter rapidement ?


Me présenter rapidement… hum… je suis de Saint-Étienne (mais il faut que cela reste sous le sceau du secret 😀 ) où je suis née, il y a…pfff… si je vous le disais, vous me trouveriez tellement vénérable que vous n’oseriez plus vous adresser à moi ! 🙂 Non, plus sérieusement, j’ai 60 ans depuis quelques semaines et je vis actuellement dans le Morvan. Je ne travaille plus, si l’on ne considère pas l’écriture comme un travail ! J’aime les chats, le thé (fort avec du lait), ma famille et les M&M’s. L’eau aussi. Pas à boire, mais à regarder. J’ai une passion pour l’eau, qui va sans doute me conduire à vivre prochainement sur un bateau avec mon mari.

Pourquoi avoir choisi la ville de Lyon comme théâtre de vos enquêtes ?


Parce que Lacassagne y était. Je suis tombée en amour pour ce personnage. À partir de là, la suite s’est faite simplement. Lacassagne, les prémices de la police scientifique, le bateau-morgue… le décor était planté. Plus qu’à y rajouter un personnage que j’ai ressorti d’une série publiée en autoédition : Félicien Perrier.

Alexandre Lacassagne

« Les suppliciés du Rhône » est-il votre premier roman ?


Publié en maison d’éditions, oui. Autrement, j’ai « commis » une saga de quatre tomes en autoédition (Les Étrangers du Temps). J’ai aussi dans mon tiroir un petit polar cosy mystéry qui en sortira peut-être un jour (de mon tiroir).

Le côté historique est très présent dans ces deux romans. Comment procédez vous pour vos recherches ?


Je gratte. Je fouille sur internet. Je cherche le déclic à travers des informations. Et lorsque celui-ci vient, j’approfondis. Gallica est mon ami ! Je prends énormément de notes sur des carnets Moleskine que je perds. Puis je recommence au moment d’écrire, si bien que j’arrive à avoir une trentaine d’onglets ouverts en même temps sur mon ordinateur. J’essaie de tout vérifier. Je suis une malade du détail.

Dans votre dernier roman « le labyrinthe des femmes », les personnages découvrent un dédale souterrain sous la colline de la Croix Rousse. Avez-vous pu visiter en vrai les fameuses arrêtes de poissons ? Il me semble que des visites guidées sont organisées… cela doit être impressionnant !


Malheureusement non ! Les visites sont interdites, autrement je pense que l’endroit vaut le détour. Pour coller à l’ambiance, je me suis servie de photos. L’imagination a fait le reste !

Question sur vos petites manies d’écrivain : quelles sont vos habitudes d’écritures, écrivez vous plutôt le matin, l’après-midi (la nuit ?) ? Plutôt au calme ou au contraire dans un endroit plein de vie ? Combien de temps pour écrire un roman ?


Je suis une procrastinatrice en chef ! À croire que le mot a été inventé pour moi. Mon éditrice doit me donner des dates butoirs pour que j’arrive à quelque chose.
En fait, soit j’écris… et dans ce cas-là c’est pratiquement douze heures d’affilée… soit je n’écris pas. Pour parvenir à quelque chose de positif, il faut que je me mette « en immersion ». Donc impossible de le faire pour quelques heures seulement. Je dois entrer mentalement dans mon histoire et penser comme mes personnages.
En général, il me faut du bruit. Comme j’ai eu pas mal d’enfants (rire), j’ai l’habitude de me concentrer en ayant du monde autour de moi. Maintenant qu’ils ne sont plus à la maison (si encore parfois… souvent…), il m’arrive de mettre des « bruits blancs » pour combler le silence.
J’écris assez bizarrement, je le reconnais. Je lance l’histoire, je mets mes pions en place, comme sur un jeu d’échecs, je fais quelques coups, puis j’arrête. Souvent vers la centième page. C’est lorsque le temps qu’il me reste se rétrécit à vue d’œil que j’enclenche la vitesse supérieure. Et là j’écris les trois cents pages qui manquent en trois semaines environ.

Quel est votre personnage préféré ?


Félicien Perrier, sans discussion possible. J’ai une profonde admiration pour Lacassagne. J’aime Irina, mais c’est le côté trouble de Perrier qui me convient le mieux. Il est mon Mister Hyde à moi.

C’est aussi mon personnage préféré, j’aime beaucoup sa part de ténèbre, mystérieuse. Des futurs projets littéraires en cours ?


Oui, je viens de signer pour un troisième volet, qui nous emportera en Bavière… mais pas de souci, j’ai jusqu’au mois de décembre pour l’écrire 😉

Genial ! Et avez-vous d’autres passions que l’écriture ? 😁


Ah… ah… oui bien sûr ! J’ai beaucoup lu, mais moins ces derniers temps. J’ai fait de la photo et de la généalogie. Actuellement, sans doute une conséquence du confinement, je me suis remise à la cuisine. J’aime composer sans trop de viande et avec beaucoup de légumes, de céréales et de légumineuses. J’ai même eu envie d’ouvrir un blog sur le sujet !
Je me suis mise aussi au crochet ! L’âge sans doute me rend plus sage ! Mes petits-enfants sont les premières victimes de mes essais.
Quoi d’autre ? Je m’étais faite une promesse : me mettre à la peinture à soixante ans. Mais comme nous venons d’acheter une maison, je ne sais plus très bien ce que je dois peindre entre une toile et la rambarde de l’escalier. Donc, pour le moment, pas d’expression picturale ! Mais je n’ai pas dit mon dernier mot !

Quel est votre roman préféré (oui je sais, trop difficile de choisir ) ?


Non, ça va de ce côté-là. Depuis mon adolescence, je suis restée bloquée sur « La petite fille au bout du chemin » de Laird Koenig. Avec les Arsène Lupin, je crois qu’il a planté les piliers de mon imaginaire.

Merci beaucoup pour vos réponses ! Et pour les lyonnais (ou pas d’ailleurs) rdv à partir du 2 juillet pour des dédicaces lors des Quais du polar .


Merci à vous de vous intéresser à moi ! Oui, venez me voir, cela me fera vraiment plaisir. En plus, je viens d’apprendre que je vais participer à trois balades littéraires dans Lyon, alors n’hésitez pas à vous inscrire ! Ce sera gratuit ! Nous serons même en costume, s’il vous plaît !

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